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Articles sur le potentiel de risque de la méditation

 

Depuis plusieurs années, les chercheurs ont commencé à se pencher sur la question des effets potentiellement nuisibles de la méditation.

Rappelons que les recommandations pour s’engager dans un programme de pleine conscience de 8 semaines déconseillent de le faire lors d’épisodes dépressifs aigus ou en présence d’une pathologie psychiatrique. En effet, lorsque les symptômes ou les émotions sont intenses, tourner le regard vers l’intérieur peut être particulièrement difficile et générer de l’angoisse. Des traumatismes peuvent également refaire surface. Mais, parallèlement, il a été montré que la méditation peut avoir des effets bénéfiques en aidant les pratiquants à accepter leur état émotionnel et en leur apprenant à changer leurs relations aux émotions quelles qu’elles soient. (voir « Les effets secondaires de la méditation » )

Les effets indésirables semblent plus présents, mais la plupart transitoires, lors de pratiques individuelles (non accompagnées) d’attention focalisée supérieures à 20 minutes. Les pratiques de conscience corporelle semblent susciter moins d’effets indésirables (en savoir plus sur cette étude de 2017)

L’équipe de Richard Davidson à l’Université du Wisconsin a cherché à mesurer des indicateurs de dommage de l’engagement dans un programme MBSR sur deux critères : les symptômes psychologiques et les symptômes physiques globaux. Les chercheurs ont également estimé des indicateurs de dommage sur des symptômes d’anxiété et de dépression, l’inconfort dans les relations interpersonnelles, l’idéation paranoïaque et la psychose. Ils n’ont trouvé aucune preuve que MBSR conduisait à des taux plus élevés de dommage comparativement au groupe contrôle. Sur beaucoup d’indicateurs de dangerosité, MBSR est même apparu comme prévenant significativement les dommages (en savoir plus sur cette étude de 2020)